Elle est née dans la même ville que Jésus et y a expérimenté le rejet. Aujourd'hui, Nadia ouvre sa porte aux chrétiens isolés pour fêter Noël.
Noël! À Bethléem, le lieu de naissance de Jésus-Christ, l’effervescence est à son comble. Mais pour Nadia (pseudonyme), une chrétienne d’arrière-plan musulman, Noël est une période où elle se sent particulièrement isolée.
Noël, si proche et si lointain
Nadia est aussi née à Bethléem, une ville située aujourd’hui dans les Territoires Palestiniens. Outre son lieu de naissance, elle a un autre point commun avec Jésus: le rejet.
«Quand ma famille musulmane a découvert ma foi en Christ, j’ai été chassée du domicile familial et expulsée de ma communauté. Je n’avais plus le choix: il m’a fallu construire une nouvelle vie ailleurs», dit-elle.
Nadia n’est pas mariée. Elle vit à deux pas de l’endroit où a eu lieu le premier Noël. Pendant des années, elle s’est sentie terriblement seule.
«C’est justement en décembre que j’ai dû lutter le plus contre la solitude. Alors que de nombreux chrétiens célébraient Noël en famille, la mienne me manquait vraiment.»
Noël: un cap difficile à franchir
Pour les chrétiens isolés du Moyen-Orient, Noël n’est pas une période festive. Beaucoup gardent leur foi secrète et ne peuvent pas célébrer ouvertement la naissance de Jésus car leur famille est musulmane. Noël se passe sans bougie, sans chant, sans cadeau, sans sapin…
Alors, Nadia a pris un risque. Celui d’ouvrir son domicile pour que, chaque année, des chrétiens secrets puissent célébrer Noël en sécurité chez elle.
Une autre famille pour Noël
«L’an dernier, quatorze personnes ont fêté Noël dans mon appartement. Et elles sont restées pour la nuit! Chacune avait apporté ses propres décorations, des plats préparés et même un arbre de Noël. Nous avons passé un très bon moment ensemble. Ces chrétiens avaient vraiment l’impression qu’ils étaient chez eux, et libres», se rappelle Nadia avec bonheur. Elle reconnaît toutefois que, même avec un logement rempli de gens, l’absence des proches fait toujours mal.
Son plus grand souhait en ce Noël est de voir de plus en plus de musulmans venir à Christ. «J’ai la vision qu’avant de mourir, je verrai au moins un million de musulmans palestiniens se tourner vers le Sauveur. J’y crois et j’espère le voir bientôt», dit Nadia avec un sourire aux lèvres.