«Ma famille habite un village perché sur la montagne, en Kabylie, où il est parfois difficile de vivre. Mon frère, qui a fait des études supérieures, fréquentait un groupe de chrétiens évangélisés par la radio (TWR). C’est ainsi qu’il s’est converti à la foi chrétienne. J’ai été témoin du changement positif opéré dans sa vie. Il m’a parlé de l’Évangile et de l’œuvre accomplie par Jésus-Christ pour le pardon de nos péchés. Sans plus tarder, j’ai donné à mon tour ma vie à Jésus.

«Mon père a essayé de contrôler ma vie»

J’ai commencé à constater des changements dans ma vie au fur et à mesure que je cheminais avec Dieu. J’avais de la paix et de la joie dans mon cœur. Quand mon père a appris ma conversion, il n’était pas content. Certes, il ne m’a pas frappée, mais il a essayé de contrôler ma vie. Il a limité mes sorties et mes contacts avec les gens. Il surveillait en permanence ce que je faisais. Surtout, mon père ne voulait pas que les gens du village découvrent ma conversion, car cela constituait un déshonneur pour lui et pour la famille. J’ai terriblement souffert de cette situation ! Je jeûnais et je priais souvent Dieu afin qu’il me donne un mari chrétien pour que je puisse trouver la liberté de vivre ma foi et que nous le servions ensemble librement.

Quelques années plus tard, Dieu a répondu

Un jour, une amie chrétienne m’a appelée. Elle m’a dit que son frère, également chrétien, espérait vivement se marier avec une chrétienne. Elle m’a proposé de me présenter à lui. Pour moi, c’était une réponse de Dieu à mes prières. J’ai pu, par la grâce de Dieu, rencontrer ce jeune chrétien. Nous nous sommes entendus et nous avons fait le projet de nous marier. Nous avons même imaginé d’organiser une cérémonie chrétienne !

Mariage chrétien clandestin

Comme il était impossible de célébrer ce mariage à l’église, à cause de mon père, nous l’avons organisé discrètement chez ma sœur aînée. Elle et son mari sont chrétiens et habitent en ville. Alors, le pasteur de l’église locale et une vingtaine de frères et sœurs ont fait le déplacement chez ma sœur et nous avons pu célébrer notre mariage, quelques jours avant la fête familiale traditionnelle. C’est vrai, j’aurais tant aimé que la célébration se déroule à l’église, mais je remercie Dieu qui m’a permis d’organiser quand même une cérémonie chrétienne dans la maison de ma sœur.»