Au Kazakhstan, les chrétiens endurent une pression constante à l’encontre de leur foi. Raids, contraventions, emprisonnement : tout est fait pour ralentir la croissance des églises non officielles.
Le Kazakhstan est un pays dont on parle peu dans les médias. Il est le plus grand des cinq pays d'Asie Centrale. Toutes les dénominations chrétiennes sont aujourd’hui représentées. La plus grande communauté du pays est l’Église orthodoxe russe qui comprend 9,8% de la population. Au Kazakhstan, les chrétiens souffrent du totalitarisme du pouvoir et de l’extrémisme islamique. Tous les chrétiens sont victimes de persécution mais ce sont les chrétiens d’origine musulmane et les protestants d’églises non traditionnelles qui sont les plus touchés. Tous les livres et autres médias religieux sont soumis à la censure ; et la création de nouveaux lieux de culte requiert l'approbation des autorités locales et nationales.
20 amendes en 5 mois
Les autorités kazakhes insistent : « Les communautés religieuses doivent se faire inscrire auprès du gouvernement avant d’être autorisées à se réunir. Quiconque ne se plie pas à ces restrictions s’expose à des raids de la police ou d’autres officiels du gouvernement ». Dimitri Yantsen, porte-parole de la Fédération des Églises Baptistes, a fait publiquement état d’une nouvelle vague de raids contre leur communauté dans tout le Kazakhstan. La police et la justice ont infligé une vingtaine d’amendes à leurs membres depuis le début de l’année 2017.
Un pasteur encore en prison
La persécution au Kazakhstan s’illustre par l’arrestation du pasteur baptiste Ykylas. Cet homme âgé de 54 ans et père de 8 enfants est en train de purger une peine de deux ans de prison. On lui reproche d’avoir tenu une réunion religieuse secrète entre novembre 2014 et août 2015 dans un appartement à Astana, la capitale du Kazakhstan. Sa peine de prison devrait prendre fin à l’automne.
Les raids de la police contre les églises de la Fédération des Églises Baptistes sont fréquents. Ces églises choisissent de se rencontrer pour le culte sans chercher à être enregistrées auprès de l’État. Ils prennent ce risque par conviction alors qu’ils pourraient être arrêtés et jetés en prison.