En Iran, les arrestations de chrétiens convertis de l’islam continuent en toute impunité. Quand la liberté de croire devient un luxe.
Dans le dictionnaire Larousse, l’une des définitions proposées pour luxe est la suivante : une grande abondance de quelque chose. Dans les pays où le nationalisme religieux pèse sur la société, il y a un luxe que les habitants de ces pays ne peuvent connaître : c’est une grande abondance de liberté de pensée.
Dans nos sociétés européennes et contemporaines la plupart d’entre nous ont une abondante liberté de religion. En Iran, où l’islam est une religion d’état, il est interdit à un musulman de se convertir au christianisme et d’en parler autour de lui. S’il choisit d’enfreindre ce règlement, il devra en assumer les conséquences.
Ces derniers mois plusieurs convertis de l’islam ont payé le prix fort:
Janvier 2019, encore des arrestations
Le 25 janvier 2019, des agents de sécurité iraniens ont arrêté à Shiraz, dans le centre-sud de l’Iran, un homme de 64 ans, Ismaeil Maghrebinejad. Cet homme, devenu chrétien il y a 40 ans, a été régulièrement harcelé par les autorités. Il a également échappé à une tentative d’assassinat. Lorsqu’il a finalement réussi à contacter sa famille, il était incapable de signaler son lieu de détention, ni de quoi il était accusé.
114 chrétiens arrêtés en une semaine
Majidreza Souzanchi-Kashani, âgé de 35 ans, doit purger une peine de trois ans de prison pour atteinte à la sécurité nationale en étant membre d’une église de maison à Téhéran. A ses côtés, Fatemeh Mohammadi, 19 ans, condamné à 6 mois de prison pour appartenance à «un groupe évangélique».
En décembre 2018, 114 chrétiens ont été arrêtés en une semaine. L’Iran est à la 9èmeplace de l’Index Mondial de Persécution des Chrétiens.
Portes Ouvertes observe une augmentation relativement constante de la pression du gouvernement et des violences contre les chrétiens. L’élection du président Rohani, présenté comme modéré, n’aura pas changé la dynamique antichrétienne.