L’attaque contre le bus copte en Égypte le 29 mai a causé la mort de 30 personnes dont le petit Marvey, âgé de 4 ans. Retour sur son histoire.
Le drame a eu lieu le vendredi 26 mai en Egypte. Ce jour-là, un petit garçon haut comme trois pommes était très excité de voyager en bus avec sa famille. C’était une expérience mémorable : Il pouvait contempler des paysages différents et observer les voitures en train de rouler. Ce jeune garçon, qu’on appellera Marvey, habitait un petit village proche de la ville de Beni Suef. La plupart de son temps, il l’occupait dans le modeste appartement de sa famille et le terrain de jeu de l’église orthodoxe qu’il fréquentait. Alors, partir en voyage avec sa famille et son église dans le Sud de l’Égypte et prendre le bus, c’était une expérience tout à fait remarquable pour lui.
Un rêve devenu cauchemar
Mais voilà, ce qui devait être une expérience extraordinaire s’est terminé de manière dramatique. Le bus a soudainement été arrêté par un groupe armé. Des hommes sont entrés et ont forcé les voyageurs à réciter la chahada, la profession de foi de l’islam. Ce qu’ils ont refusé de faire. Le jeune garçon s’est réfugié dans les bras de sa maman. Ils ne comprenaient pas ce qui se passait. Puis les soldats ont ouvert le feu sur les adultes comme sur les enfants. Ce jour-là il y eut 30 morts et 23 blessés. Marvey est décédé sur le coup. Une fois encore, ce vendredi 26 mai, la communauté chrétienne d’Égypte a été visée par un attentat terroriste.
En Égypte, les mauvaises nouvelles continuent pour la communauté chrétienne. Quelques jours plus tard, le lundi 29 mai, un autre drame a été évité de justesse. Une bombe déposée devant une église du Caire a été désamorcée à temps.
« Aimez vos ennemis »
Samuel, un équipier de Portes Ouvertes sur place précise : « Entre deux attentats contre l’Église, nous n’avons pas assez de temps pour sécher nos larmes. Nous savons qu’il y en aura d’autres ». Il ajoute : « Que le Seigneur change la douleur et la peur de ses enfants persécutés en témoignage d’amour pour les persécuteurs. Nous n’avons pas d’autre choix que de suivre l’enseignement de Jésus : « aimez vos ennemis », conclut Samuel.