Depuis plusieurs années, les chrétiens colombiens font face à des défis de taille marqués par des souffrances et des joies. Un pasteur se souvient de la conversion impensable du plus effrayant criminel de sa ville.
Moment historique à la Havane, le 23 juin dernier. Le président colombien Juan Manuel Santos et le chef des FARC, Timoléon Jiménez, se sont serré la main après avoir signé un accord de cessez-le-feu. Cet accord aura-t-il des conséquences positives pour les chrétiens ? Une chose est sûre : ils se sentent toujours menacés.
Des défis de taille
Et pour cause, durant plusieurs années les chrétiens ont payé un lourd tribut, exposés à la violence des groupes armés qui ont assassiné des pasteurs, détruit des églises, rançonné des communautés, enlevé des responsables et enrôlé de force des enfants pour en faire des soldats. Mais quelle que soit l’évolution du cessez-le-feu, beaucoup de chrétiens ont appris à placer leur confiance en Dieu durant ces dernières années.
«Il s’est mis à genoux et a demandé pardon (..) »
Prenons le cas du pasteur Ventura. Comment oublier la conversion du plus effrayant criminel de la ville ? Ce soldat, nommé Cortilla, avait l’intention de le tuer. Lorsqu’il est entré dans l’Eglise, le pasteur s’est mis à genoux pour prier. Finalement, cet homme a quitté l’Eglise car il ne trouvait plus son arme. Puis il est revenu quelque temps plus tard mais il n’était plus le même. Il s’est mis à genoux et a demandé pardon au pasteur Ventura en pleurant. Cette demande de pardon était un véritable défi. Le pasteur avait du mal à oublier le visage des personnes que ce soldat avait tuées ou violées, mais il a pardonné. Il a choisi de le prendre dans ses bras et de lui manifester de l’amour. C’est ainsi que le plus effrayant criminel de cette ville est devenu chrétien.