Les faits ont lieu en Asie Centrale. Alim est impliqué dans des affaires de drogue. Incarcéré, il partage sa chambre avec un détenu qui l’invite à lire l’Évangile. Cette lecture change radicalement sa vie. Il décide d’arrêter de dealer et de boire puis met sa vie en règle alors qu’il est encore derrière les barreaux.

Responsable d’un centre de contrebande de bibles

Au sortir de prison, cet homme manifeste le désir de se former théologiquement. Plus tard, il devient pasteur. Le voilà désormais susceptible d’être arrêté, emprisonné mais cette fois-ci pour le crime de répandre l’Évangile dans un pays musulman. Il doit alors organiser des réunions secrètes. Aujourd’hui, il dirige l’un des plus grands centres de littérature chrétienne et clandestine du pays et témoigne : « Bien sûr, c’est dangereux. Si le réseau était découvert, le centre serait fermé et je retournerais en prison. Mais nous sommes ici pour faire passer les gens de la mort à la vie ».

Des régimes totalitaires et nationalistes

Les jeunes Etats d’Asie Centrale sont tous issus de l’ancien bloc soviétique, dont le lourd héritage rend la transition très compliquée. Influence du communisme, régimes totalitaires, haut niveau de corruption… autant d’obstacles tenaces à surmonter, auxquels s’ajoutent des fléaux tels que la drogue, l’alcool et la délinquance. En Asie Centrale, le Kazakhstan et le Tadjikistan sont les pays qui ont le plus avancé dans le classement de l’index mondial de persécution des chrétiens 2018. Dans ces pays, le vide laissé par la disparition du communisme a été vite comblé par des régimes totalitaires et nationalistes qui perçoivent les chrétiens comme des éléments subversifs étrangers à la vie du pays. Si l’Eglise russe orthodoxe est épargnée par la persécution, les églises locales quant à elles sont surveillées.