En Arabie Saoudite, les chrétiens d’arrière-plan musulman sont obligés de vivre leur foi cachée. Zoom sur le témoignage d’Ahmed*.
« Je ne sais pas combien de temps je pourrai tenir sans communion fraternelle (…) vivant dans le mensonge » raconte un chrétien saoudien.
Cette citation nous plonge au cœur de l’une des réalités de l’Eglise persécutée : la solitude. « Combien de temps vais-je tenir ? » s’exclame un chrétien Saoudien d’arrière-plan musulman. Ce cri rappelle une triste réalité : Celle d’être obligé de cacher sa foi à ceux que l’on aime le plus au monde. Celle de savoir qu’ils nous rejetterons, peut-être même pire, qu’ils nous tuerons s’ils étaient amenés à découvrir notre conversion. L’effroi de constater que ceux que nous avons élevés pourraient devenir nos meurtriers. Mais comment demeurer dans l’ombre, quand tout en nous aspire à la vérité ? Voilà le tiraillement auquel sont confrontés les chrétiens saoudiens d’arrière-plan musulman. L’un d’entre eux s’appelle Ahmed. Il témoigne : « Ce n’est pas naturel, c’est peut-être même mal, de garder l’amour de Jésus entièrement pour soi. Je ne peux en parler à mes femmes, ni à mes parents, ni à mes enfants.Mais j’y suis obligé, sinon c’est la mort.»
Dans le pays d’Ahmed, l’Arabie Saoudite, il lui est strictement interdit de quitter l’islam. Cet homme a trois femmes et plusieurs enfants. Il rêverait de pouvoir leur annoncer l’Evangile mais il en connaît le prix. Très probablement, la mort. Comment peut-il puiser du courage auprès d’autres chrétiens, alors qu’aucune église n’est établie dans le pays ?
L’Arabie Saoudite pratique un islam dur, le wahhabisme. Le pays est situé en 14ème position de l’Index Mondial de Persécution des Chrétiens 2017.
« Je ne sais pas combien de temps je pourrai tenir sans communion fraternelle, sans témoin, vivant dans le mensonge », a déclaré Ahmed. Face à cet épuisement, le soutien par la prière de la communauté chrétienne internationale est de mise.
* Ahmed est un pseudonyme