Youcef Ouramane, Vice-Président de l’Église Protestante d’Algérie revient sur un paradoxe: les chrétiens sont persécutés mais cette persécution la renforce par bien des manières.
Noël dernier, quatre protestants évangéliques algériens risquaient jusqu’à 5 années de prison et une forte amende.
Églises fermées, problème de reconnaissance officielle, procès ou encore discriminations à l’embauche, licenciement abusif, perte d’héritage… Lorsqu’un musulman algérien décide de quitter l’islam pour suivre l’enseignement de Jésus-Christ au travers de l’Evangile, il sait que cela peut lui coûter très cher!
Une foi plus forte
Youcef Ouramane, Vice-Président de l’Eglise protestante d’Algérie attire toutefois notre attention sur les conséquences positives d’une telle oppression:
«En fait, je remercie beaucoup le Seigneur parce que Dieu a aidé l’Eglise algérienne à se libérer de la crainte. Et ça c’est vraiment une grande bénédiction. Evidemment, cela n’est pas venu facilement mais après beaucoup de jeûnes, de prières et de mémorisation de versets bibliques qui parlent de la crainte.
Avec cette pression, Dieu nous a donné de développer une relation intime avec lui et cela c’est très important parce que pour nous Dieu passe avant tout.
Et cette relation intime nous aide à prendre conscience que nous sommes toujours près de lui car la pression est très grande et tout le monde te regarde».