En Algérie, les chrétiens d’arrière-plan musulman vivent leur foi dans un climat hostile. Exemple avec Zahra.
« J’exhorte les gens à se rendre à l’Eglise. Il n’y a pas de honte à y aller. Prenez la Bible et lisez-là. Jésus est le chemin, la vérité et la vie. Sans lui, point de salut pour les humains. Il est mort sur la croix et ressuscité le troisième jour pour nous racheter de nos péchés » affirme Zahra. En France, une telle déclaration peut surprendre, au pire faire l’objet de moqueries. En Algérie, cela peut avoir des conséquences beaucoup plus graves. Zahra est khabile ; âgée d’une soixantaine d’année, cette mère de neuf enfants ne mâche pas ses mots. L’Evangile a bouleversé sa vie : « sans tarder, j’ai donné ma vie à Christ » explique-t-elle avec conviction. Or, devenir chrétien dans un pays à majorité musulmane est un acte de courage. Dès sa conversion, Zahra et sa famille ont expérimenté un vif rejet de la part de leur voisin qui les ont méprisés et insultés. Face à ces intimidations, Zahra a choisi de persévérer dans l’amour et le pardon. Son plus cher désir est d’honorer Jésus-Christ et de témoigner de ce qu’il a fait dans sa vie. Zahra se confronte alors à des obstacles majeurs. En 2008, Mme Habiba Kouider avait été arrêtée en possession de plusieurs évangiles et accusée de « prosélytisme et de pratique d’un culte non-musulman sans autorisation ».
L’Algérie est au 36eme rang de l’Index Mondial de Persécution des Chrétiens 2017 de Portes Ouvertes. En Algérie, il existe une fédération d’églises algériennes reconnue par l’Etat et surveillée de très près. C’est donc dans un climat difficile que les chrétiens continuent de se rassembler le dimanche matin. Ils persévèrent dans l'enseignement de l’Evangile, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain et dans les prières.