Paul commençait et terminait systématiquement chacune de ses lettres par des salutations aux églises à qui il écrivait. On aurait tort de penser qu’il s’agissait simplement pour lui de répondre aux règles de politesse usuelles. Paul était beaucoup trop personnel pour cela!
Les salutations de Paul rentrent difficilement dans le registre formaté d’un «Veuillez accepter, chrétiennes, chrétiens de Corinthe, mes salutations les plus distinguées.» Il y a donc forcément une raison pour laquelle il prenait toujours le temps de transmettre ses salutations et celles de tous ses compagnons. En fait, il y a même plusieurs raisons, mais je préfère me concentrer sur l’une d’entre elles en particulier pour cette fois-ci.
Paul compte les bienfaits de Dieu
D’abord, il est important de se souvenir pourquoi les épîtres ont été écrites. Chacun de ces textes est né du désir profond de fortifier l’Église. Paul cherche avant tout à accompagner les chrétiens à travers les saisons par lesquelles ils sont amenés à passer. Peut-être plus que des lettres de nouvelles ou de recommandations, les épîtres peuvent donc être vues comme des lettres d’encouragement à destination des différentes communautés chrétiennes. Pour nourrir ses nombreux encouragements, Paul ne se prive jamais de rappeler combien notre Dieu est bon et merveilleux dans tout ce qu’Il fait.
C’est bien simple, dès les premiers mots de chaque épître, Paul ne peut s’empêcher de souligner l’incroyable miséricorde de son créateur. En se qualifiant tour à tour de serviteur ou d’apôtre de Jésus-Christ, Paul se place lui-même en preuve vivante de la grâce divine. Il nous met devant le fait accompli que rien n’est impossible à notre Seigneur, pas même de transformer le cœur du grand blasphémateur et persécuteur de chrétiens Saul pour qu’il devienne le «prisonnier de Jésus-Christ» (Philémon 1:1).
La bonté de Dieu se lit aussi à travers les recommandations que laisse Paul à chaque église à qui il s’adresse. Je vous renvoie vers la longue liste de noms cités en Romains 16. Lisez-la en diagonale, et vous n’en tirerez probablement pas grand-chose, mais prenez le temps de vous y plonger et vous verrez combien elle est riche en bénédictions ! Par exemple en Romains 16:3-5, nous lisons:
«Saluez Prisca et Aquilas, mes collaborateurs en Jésus-Christ. Ils ont risqué leur tête pour me sauver la vie. Je ne suis pas le seul à leur être reconnaissant, c’est aussi le cas de toutes les Églises des non-Juifs.»
Si plus de détails sont donnés sur les actions du couple dans le livre des Actes (lire le chapitre 18), Paul souligne ici que leur foi a permis à l’Église de grandir. Ce n’est donc pas une salutation comme on passerait le bonjour à son voisin. Paul nomme expressément Prisca et Aquilas pour nous encourager tous à rester fermes et à agir pour le Seigneur. Même aujourd’hui, deux millénaires plus tard, nous voilà fortifiés en lisant ce que Dieu a fait dans la vie des saints de son Église !
Il les met devant nos yeux
C’est dans le même esprit que Portes Ouvertes partage des nouvelles de chrétiens persécutés à travers le monde. Chaque témoignage est là pour vous permettre de prier pour une situation donnée, mais aussi pour vous encourager à rendre gloire à Dieu pour ce qu’Il fait pour un pays, pour une église ou plus précisément dans la vie d’un chrétien. Même si les nouvelles ne paraissent pas toujours réjouissantes, à l’instar de ce qu’il se passe actuellement en Inde contre les chrétiens, nous ne pouvons être qu’encouragés par la foi solide et inébranlable dont font preuve nos frères et sœurs sur place.