Depuis le séisme, nos partenaires sont mobilisés pour venir en aide aux personnes affectées et qui ne peuvent pas retourner dans leurs maisons.
Où avez-vous dormi la nuit dernière? C’est une question que nous ne posons jamais à nos collègues. Voici pourtant le témoignage reçu de l’une de nos partenaires en Syrie, sur sa première nuit après le tremblement de terre majeur du 6 février 2023 qui a frappé la Turquie et la Syrie.
Trouver un lieu où dormir
«Le lendemain du tremblement de terre, savoir où chacun avait réussi à dormir n'était pas du tout une question étrange, c’était notre priorité.
'J'ai dormi avec mon mari et mes deux enfants dans notre voiture', a déclaré une de mes collègues.
'J'ai dormi sur un mince matelas sur le sol de notre église', a répondu une autre collègue.
'J'ai dormi avec ma femme dans notre voiture', a été la réponse de mon directeur.»
Certains ont fui la ville avec leur famille pour se rendre dans un endroit plus sûr de Syrie. D'autres n'ont pas réussi à trouver de moyen de transport.
L’église comme refuge
«Dans mon cas, j’ai choisi de me réfugier dans notre église, avec sept autres familles. Cette nuit, mon 'lit' était sur le sol de l'une des salles où nous avons habituellement l'école du dimanche. Aucun d'entre nous n'a eu le courage, la nuit dernière, de dormir à la maison.
Avec ma famille, nous vivons au 6ème étage et notre appartement est trop endommagé pour oser y passer la nuit. Mes parents dorment maintenant chez ma grand-mère, dont la maison semble en meilleur état que la leur. Mais moi je ne m'y sens pas non plus en sécurité.
Une de mes collègues m'a dit que sa maison est maintenant inhabitable. Elle et ses parents doivent trouver un autre endroit pour vivre.»
Aider jour et nuit
«Je n'ai pas vraiment eu le sommeil dont j'avais besoin. Je pense avoir dormi une heure environ, pas plus. Il y a la peur: peur des prochaines répliques, peur que l'église s'effondre. Il y a aussi le bruit… Nous sommes tous entassés dans une même pièce.
Alors j’utilise mes nuits pour m’occuper. J'ai descendu les coussins dans les salles où nous allions tous dormir, j'ai indiqué aux familles la pièce qui allait leur servir de chambre à coucher. Je suis allé chercher de la nourriture et des boissons chaudes que j’ai distribuées.
S'il vous plaît, continuez à prier pour nous. Nous avons tous été touchés par le tremblement de terre. Nous sommes fatigués, très fatigués, et inquiets pour nos familles, nos amis et nous-mêmes.»
L'action de Portes Ouvertes
Grâce à de nombreux donateurs, Portes Ouvertes soutient ses églises partenaires Centres d'Espoir pour offrir aux gens un abri. Sept églises dans le nord de la Syrie sont mobilisées. À Alep par exemple, elles s'occupent déjà de 7.000 personnes. À Lattaquié, dès le premier jour, elles ont accueilli 1.215 personnes à la recherche d’un abri.
Nous avons fourni aux victimes de la nourriture, des couvertures et des matelas. Nos équipes locales font le relais avec les églises et les communautés chrétiennes pour évaluer les besoins et décider des prochaines étapes. Ils sont fatigués, mais ils tiennent bon et continuent.
Votre soutien permet d'apporter des vivres, du matériel essentiel, un secours médical et un suivi post-traumatique. Merci.