Simon est le coordinateur de l'action de Portes Ouvertes auprès des Nord-Coréens. Un ministère d'aide, d'évangélisation et d'édification. Interview.
Covid, famine... Ces 2 dernières années ont été particulièrement difficiles pour les Nord-Coréens. Simon (pseudonyme) nous explique comment, grâce à votre aide et depuis la Chine, nos partenaires ont pu soutenir des dizaines de milliers de personnes en provenance de Corée du Nord.
Simon, quel a été l'impact de la Covid sur votre travail?
Avec la fermeture des frontières, il était encore plus difficile pour les chrétiens nord-coréens de venir en Chine se ravitailler et se former. La situation s'est améliorée quand les restrictions se sont allégées. Nos distributions de nourriture et de médicaments à destination des chrétiens nord-coréens se sont révélées vitales. Surtout en cette période où la famine sévit dans le pays. Nous avons d'ailleurs essayé d'augmenter les quantités distribuées.
De nouvelles portes se sont également ouvertes. Au moment où les frontières se sont fermées, des Nord-Coréens se sont retrouvés coincés en Chine. Nous les avons contactés, hébergés dans nos maisons d'accueil clandestines et nous leur avons parlé de Jésus.
Combien de Nord-Coréens soutenez-vous?
90.000 Nord-Coréens bénéficient d'une aide concrète sous forme de nourriture, de médicaments, de vêtements et de littérature chrétienne fournis par nos réseaux et nos maisons d'accueil clandestines en Chine. Mais ce n'est pas tout.
Des dizaines de milliers de chrétiens écoutent nos émissions radios diffusées en Corée du Nord.
Vous avez également un ministère radio?
En effet. Il n'a pas été trop impacté par la pandémie de Covid. Nous diffusons des émissions en pleine nuit, pour que les chrétiens puissent les écouter en secret. Nous émettons 5 fois par semaine. 1 fois par semaine c'est moi qui apporte le message. 2 ou 3 Nord-Coréens participent à l'élaboration de l'émission. Ce ministère est essentiel pour que les chrétiens clandestins et isolés puissent grandir dans la foi.
Pouvez-vous nous parler des formations bibliques dispensées dans les maisons d'accueil?
Elles varient en fonction des connaissances préalables de nos pensionnaires. En général, nous leur dispensons un enseignement de base. S'ils ont déjà reçu une formation auparavant, nous les formons pour qu'ils puissent diriger des églises secrètes à leur retour en Corée du Nord. Une journée type commence et se termine par la prière. Dans la journée, les pensionnaires étudient la Bible et lisent également de leur côté des livres chrétiens. Nos équipiers font régulièrement le tour des maisons d'accueil pour animer des réunions de prière, des études bibliques et répondre aux questions.
Nous avons également un ministère parmi les femmes nord-coréennes en Chine.
Elles viennent en Chine pour trouver du travail, et se sont retrouvent vendues et mariées de force à des Chinois. Nos équipiers sont entrés en contact avec plusieurs d'entre elles et leur ont parlé de Jésus. À présent, des petits groupes d'études bibliques ont été créés. Nous avons également formé les plus avancées dans la foi pour qu'elles puissent enseigner les autres.
Quelle est votre vision pour 2022?
En 2022, nous allons continuer à élargir l'étendue de notre champ d'action. Nous voulons multiplier les points de rencontre le long de la frontière avec la Chine. Et toucher toujours plus de Nord-Coréens à travers une aide matérielle mais aussi spirituelle. Nous sentons le mécontentement monter à tous les niveaux en Corée du Nord. C'est pourquoi nous voulons que les chrétiens soient prêts si un changement significatif devait se produire.
Nous tenons également à exprimer toute notre gratitude à nos frères et sœurs du monde entier qui ont continué à nous soutenir pendant l'épidémie de Covid.
Alors que les chrétiens nord-coréens luttent chaque jour pour survivre, nous sommes grandement encouragés par vos prières et vos dons.
Votre mobilisation à nos côtés sera récompensée par les grandes œuvres que Dieu va réaliser dans notre pays.
Peter travaille depuis plus de 10 ans auprès des Nord-Coréens en transit en Chine. Intervi...