Dans l’Est de la République Démocratique du Congo, une tragédie inouïe s’est produite dans le village abandonné de Kasanga, situé dans le territoire de Lubero, province du Nord-Kivu. Au cours du week-end dernier, soixante-dix personnes ont été retrouvées décapitées dans une église protestante. Les victimes étaient des otages détenus depuis plusieurs jours par les Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe affilié au groupe État islamique.

Cette région, majoritairement chrétienne, a été témoin de violences continues malgré l’attention internationale concentrée sur d’autres parties du pays. La semaine dernière, plusieurs attaques des ADF ont vidé des villages dans le territoire de Lubero, et de nombreux corps retrouvés dans l’église ont été identifiés comme ceux de personnes portées disparues à la suite de ces attaques.

Un climat d’insécurité de d’impunité

La situation sécuritaire actuelle dans l’Est de la RDC reste extrêmement précaire, compliquant les déplacements et les enquêtes sur le terrain. Cette vague de violence s’abat donc dans un contexte d’impunité, où presque personne n’est tenu pour responsable.

Un ancien de l’église CECA20 (Communauté Évangélique au Centre de l'Afrique) résume la situation:

«Nous ne savons pas quoi faire ni comment prier. Il y a eu trop de massacres. Que la volonté de Dieu soit faite.»

Ce nouveau massacre est un indicateur clair de violations généralisées des droits de l’homme contre des civils et des communautés vulnérables, ciblant souvent les chrétiens. Prions pour la sécurité de nos frères et sœurs dans cette région du pays.