Dans le Nord du Nigéria, quatre États (parmi les 12 ayant adopté la charia) ont décidé pour la première fois de fermer toutes les écoles pendant le ramadan. Cette mesure s’impose à tous les élèves, quelle que soit leur religion. Le chef de la police islamique des mœurs de Katsina a insisté, disant que les écoles privées sont aussi concernées. Cela inclut un certain nombre d’églises chrétiennes.

Les responsables chrétiens et les défenseurs de la liberté religieuse s’alarment d’une érosion de la laïcité proclamée par la Constitution du pays. Ils craignent un précédent qui remettrait en cause le droit à l’éducation des minorités chrétiennes.

Pour les élèves chrétiens du Nord du Nigéria, c’est un message de plus qu’ils ne sont que des citoyens de seconde zone…

Comme au Nigéria, des tensions pendant le ramadan

  • En Indonésie, une manifestation de masse a interrompu la cérémonie de l’église Santa Odilia, en criant: «le ramadan est le mois du djihad pour les musulmans. Nous ne quitterons cet endroit que lorsqu’ils se seront dispersés!»
  • Dans la péninsule arabique, l'église secrète de Martha (pseudonyme), convertie d’arrière-plan musulman, n'a plus eu de ses nouvelles depuis mi-février, peu avant le début du ramadan, et s’inquiète que sa famille ait découvert sa foi et la persécute.
  • Au Sri Lanka, le ramadan rappelle à Sharifa (pseudonyme) le moment où ses parents lui ont demandé de choisir, à la fin du jeûne en 2021: renoncer à être chrétienne, ou ne plus être considérée comme leur fille. Elle a choisi Jésus. 
«J’étais furieuse qu’ils me poussent à me convertir à l’islam, mais maintenant j’ai appris à être patiente et à leur partager l’Évangile de toutes les façons possibles.»