Il y a un an, des attaques coordonnées, attribuées à des militants peuls, ont ravagé 25 villages, causant la mort de plus de 160 personnes, dont des femmes, des enfants et des personnes handicapées, incapables de fuir.

Selon des témoins locaux, des rumeurs circulaient déjà à l’époque sur une attaque imminente, mais sans preuve concrète, la vie continuait normalement. Le 24 décembre, ces menaces sont devenues réalité dans une opération d’une violence extrême. Aujourd’hui, alors que Noël approche, la peur s’installe à nouveau. Les habitants redoutent un nouvel assaut. Une source de Portes Ouvertes précise:

«Cette année encore, des rumeurs circulent sur le fait qu'il y aura une répétition de l'année dernière. Les gens ont peur.»

La foi comme moteur de résilience

Malgré les blessures profondes, les communautés chrétiennes refusent de céder au désespoir. Par exemple, le 8 septembre 2024, un an après leur déplacement forcé, les chrétiens de Mangu ont marqué leur retour symbolique par un culte de reconnaissance dans leur église incendiée. Près de 280 personnes se sont rassemblées, priant et chantant malgré la crainte qu’aurait pu susciter la présence de bergers peuls à proximité. Leur chant en dialecte Mwaghavul résonnait plein d’assurance:

«Satan, tu ne me feras pas renier ma foi. Un jour, Dieu nous délivrera.»

Dans son message, le pasteur a exhorté l’assemblée à la persévérance, citant Jean 16:33: «Dans ce monde, vous aurez des tribulations, mais prenez courage, j’ai vaincu le monde.» Beaucoup, émus aux larmes, ont parcouru des heures à pied pour participer à ce culte spécial.

La communauté reste déterminée à retrouver ses terres et reconstruire un quotidien normal, malgré les conditions inhumaines dans les camps de déplacés. L’espoir et la foi de ces frères et sœurs demeurent inébranlables.

Prions pour eux, afin qu’ils retrouvent la paix et la sécurité en cette période de Noël.