Depuis 2003, les leaders chrétiens tentent de construire une église mais se heurtent à l'opposition de musulmans radicaux, déterminés à empêcher l’apparition de tout bâtiment chrétien. Ces derniers ont saboté à maintes reprises les tentatives de construction, allant jusqu'à détruire les murs déjà érigés.

Une victoire administrative, un combat quotidien

Fin 2023, après des années de démarches administratives, un pasteur courageux a fini par obtenir l'accord des autorités locales la construction de l'église. Cependant, dès le début des travaux en avril 2024, la communauté chrétienne ont commencé à subir du harcèlement verbal et physique. Les enfants chrétiens n’ont pas été épargnés et ont aussi reçu des menaces de leurs camarades musulmans, instaurant un climat de peur généralisé.

L'escalade de la violence a atteint son paroxysme lors du « Vendredi de la Colère ». Après la prière de midi, des musulmans extrémistes ont détruit le site de construction de l'église. Dans leur colère, ils ont aussi saccagé de nombreuses maisons de chrétiens coptes et les ont empêchés de quitter leurs domiciles.

Entre réconciliation et désillusion

La situation ne s'améliorera qu'avec l'intervention des forces de sécurité. Une session de réconciliation est organisée sous l'égide du chef du village, mais elle se solde par un échec. Les agresseurs ne reconnaissent aucune faute et certains extrémistes sont libérés, laissant les victimes dans un sentiment d'injustice profonde. Un accord pour reconstruire l'église a certes été conclu, mais à ce jour, il n'est toujours pas honoré.

La communauté chrétienne, bien que profondément meurtrie, continue de se battre pour ses droits. Les chrétiens cherchent justice via le système légal, dans l'espoir qu'un jour, la promesse de la reconstruction de leur église sera tenue.