Ce village, qui abrite trois églises, compte quelques croyants locaux qui, au fil du temps, ont été contraints au silence. Dans cette région, les chrétiens sont souvent minoritaires et ne jouissent pas des mêmes libertés que leurs frères et sœurs dans le reste du pays. Leur foi est mise à rude épreuve, non seulement par les pressions sociales, mais aussi par les menaces et les actes de violence qu'ils subissent régulièrement.

Après la pandémie de Covid-19, la seule école chrétienne du village a été fermée, faute de soutien financier. Lorsque les restrictions sanitaires ont été levées en 2021, un prêtre catholique d’un village voisin a tenté de relancer l'école. Hélas, ses efforts ont été vains, car la communauté locale lui a donné un ultimatum pour quitter la région.

Les gardiens de l'école ont démissionné après avoir été accusés de recevoir des salaires provenant de «l'argent haram», c’est-à-dire de l’argent impur selon la religion musulmane. Les clôtures, les meubles et autres biens de l'école ont été vandalisés, sous le prétexte que «voler ce qui appartient à un infidèle n'est pas un péché». À ce jour, l'école reste fermée, un symbole de l'oppression grandissante contre les chrétiens de cette région.

Un autre établissement scolaire de la région a également été laissé à l'abandon après que les leaders religieux musulmans aient persuadé les parents d'inscrire leurs enfants dans des écoles «islamisées» offrant des bourses complètes, plutôt que de payer des frais dans une école chrétienne. Ces tactiques visent à décourager les chrétiens de rester dans le village, surtout ceux qui ont des enfants.

La Foi Ébranlée par l'Intimidation et la Violence

Les chrétiens locaux qui travaillent dans l'enseignement et la médecine et qui osent parler de la situation, sont souvent transférés loin de leurs foyers, les privant ainsi de la possibilité de servir leur communauté. C’est par exemple le cas d’une enseignante chrétienne qui, après avoir été promue, a été menacée de mort par l’imam du village qui a incité les enfants à la lapider si elle se présentait à l'école. Cette menace a été rapportée au ministère de l'Éducation, mais aucune mesure n'a été prise. Au lieu de cela, l’enseignante a été transférée dans une école fictive située à des kilomètres de son domicile.

Les chrétiens qui arrivent dans le village se voient également refuser des logements à louer pour leurs rassemblements religieux. De plus, les autorités religieuses locales ont interdit la vente de terrains pour la construction de nouvelles églises.

Face à ces défis, les chrétiens du village sont lentement mais sûrement chassés de leur terre. Alors que nos partenaires locaux cherchent des moyens de soutenir l'Église et les croyants dans cette région, nous vous demandons de les soutenir par vos prières.