Le 24 juillet, muni de sa convocation, Youcef Nadarkhani s’est rendu au tribunal révolutionnaire de Rasht, qui l’a inculpé pour «agissements contre la sécurité nationale»: une charge souvent retenue à l’encontre contre les pasteurs en Iran. De plus, Youcef a été accusé d’activités sionistes et d’évangélisation. Il doit réunir 33 000 $ de caution, faute de quoi il risque la prison.

Une lutte audacieuse

Chrétien d’arrière-plan musulman, Youcef Nadarkhani n’en est pas à ses premiers démêlés avec la justice iranienne. En 2006 déjà, il est détenu pour apostasie envers l’islam et pour avoir annoncé l’Évangile à des musulmans, avant d’être relâché deux semaines plus tard.

En 2009, Youcef Nadarkhani ose interpeller le gouvernement iranien à propos du renforcement de l’étude du Coran à l’école. Il dénonce cette politique contraire à la liberté de pratiquer sa religion, inscrite dans la Constitution de l’Iran.

Condamné à mort… et libéré!

Suite à cette protestation, Youcef est arrêté le 12 octobre 2009, et en septembre 2010 le verdict tombe: la peine capitale, pour apostasie et évangélisation. En prison, Youcef est mis au défi: sa condamnation à mort écrite comporte une disposition qui annule la sentence s’il abjure sa foi chrétienne pour revenir à l’islam.

Sous la pression internationale, un nouveau procès se tient le 8 septembre 2012 et Youcef Nadarkhani voit sa condamnation réduite à 3 ans de détention… déjà effectuée!

Depuis, le bras de fer continue contre les autorités: le 16 mai dernier, lui et son épouse Tina sont arrêtés avant d’être libérés au bout de deux semaines. Mais Youcef Nadarkhani ne désarme pas.

Source: Middle East Concern