Ramiel, chrétien assyrien et fils du pasteur Victor Bet-Tamraz, a été libéré plus tôt que prévu. Il n'aura pas à retourner en prison pour purger le reste de sa peine.
C’est sa sœur, Dabrina Bet-Tamraz, qui a annoncé cette bonne nouvelle le 27 février. Ramiel purgeait une peine de quatre mois de prison pour avoir participé à des réunions d’église de maison. Il avait déjà effectué un mois de détention en 2019 avant d'être convoqué en janvier pour purger le reste de sa condamnation.
Un effet de l’épidémie de coronavirus ?
Quelques jours auparavant, Ramiel avait appris qu’il serait vraisemblablement libéré le 22 mars, pour le début du Nouvel An persan, soit un mois environ avant la date prévue. Un certain nombre d'autres prisonniers purgeant des peines de courte durée auraient également été libérés, l'Iran cherchant à combattre la propagation du coronavirus. Dans ce contexte sanitaire, l’État craint que ses prisons surpeuplées ne connaissent une épidémie.
Peu avant la libération de son frère, Dabrina a déclaré qu'il était de bonne humeur et qu'il avait eu l'occasion de prier avec d'autres prisonniers chrétiens tels que Youssef Nadarkhani et Nasser Navard Gol-Tapeh.
Toute une famille sous pression
Ramiel avait été arrêté en août 2016 avec quatre autres chrétiens qui pique-niquaient dans les montagnes au nord-est de Téhéran. Ils avaient été détenus dans la prison d'Evin, à Téhéran, pendant plusieurs semaines. Dans un premier temps, Ramiel a été accusé de soutenir les activités de son père et d'avoir organisé des «réunions d'église illégales». Il a finalement été condamné en juillet 2018 à quatre mois de prison pour «propagande contre le système» vu son appartenance à une église de maison.
Victor Bet-Tamraz, son père, était le pasteur de l'Église pentecôtiste assyrienne de Téhéran, la dernière église assyro-iranienne à tenir des services en langue persane avant sa fermeture forcée en 2009. Après cela, le couple pastoral a organisé des réunions à domicile. Victor Bet-Tamraz a été condamné à dix ans de prison et sa femme, Shamiram Issavi, à cinq ans. Ils sont en liberté sous caution, dans l'attente de l'issue de leurs appels, depuis près de trois ans. Victor a été reconnu coupable de «conduite d'évangélisation et d’activités illégales d'église de maison», des charges équivalant à des «actions contre la sécurité nationale».
Le 27 juin 2018, Dabrina Bet-Tamraz qui vit désormais en Europe avait plaidé la situation de sa famille et des chrétiens iraniens devant le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU à Genève. Parlant au nom de l’Alliance Évangélique Mondiale, elle avait déclaré:
«Les chrétiens iraniens ne sont pas des terroristes. Nous aimons notre pays et nous prions pour nos autorités.»
En Iran, de très nombreuses personnes se tournent vers la foi chrétienne malgré la répression des autorités.
Sujets de prière
- Remercions Dieu pour la libération de Ramiel et d’autres chrétiens détenus en Iran
- Prions pour que Dieu fortifie la famille Bet-Tamraz
- Prions pour que les autorités iraniennes changent d’attitude envers les chrétiens