La nouvelle tombe comme un coup de massue. Le pasteur Victor Bet-Tamraz et sa femme Shamiram viennent d’apprendre que leur ultime recours en appel face à leur lourde condamnation a échoué. Ils ont un besoin urgent de nos prières.
Le 11 août dernier, Shamiram a été convoquée à la prison Evin de Téhéran pour commencer à purger sa peine. Leur dernière audience en appel prévue le 1er juin a été annulée par la justice sans aucune explication.
Sept longues semaines d’incertitude
se sont écoulées jusqu’à ce que Victor soit recontacté par son avocat, le 19 juillet. Celui-ci l’informe par téléphone que la justice a rejeté leur appel et qu’aucune autre audience n’aura lieu.
Une famille entière dans le collimateur de la justice
Cela fait plus de trois ans que Victor Bet-Tamraz a été condamné à 10 ans de prison, et plus de deux ans et demi que sa femme Shamiram a, elle, été condamnée à 5 ans de prison. «Cette affaire judiciaire est une torture morale pour mes parents», déplore leur fille Dabrina. Depuis l’annonce des condamnations, le couple a été convoqué par la justice à de nombreuses audiences qui ont été annulées pour diverses raisons. Cela a créé un climat d’attente très éprouvant durant toute cette période.
Depuis des années, la famille Bet-Tamraz fait l’objet d’un harcèlement continuel de la part des autorités iraniennes. La raison de cette persécution ? L’annonce de l’Évangile à des musulmans et la tenue de réunions dans des églises de maison, ce qui est formellement interdit en Iran. Dabrina, qui vit actuellement en Suisse, raconte:
«Depuis que les autorités ont fermé notre église à Téhéran, en 2009, mon père a toujours été interrogé et limité dans ses actions.»
Dabrina a été amenée à dénoncer ces persécutions envers sa famille devant le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, le 27 juin 2018 à Genève.
Les pires craintes aggravées par le coronavirus
Maintenant que les peines de détention se concrétisent, c’est la situation sanitaire qui devient angoissante. Selon des rapports relatifs à l’épidémie de coronavirus, les prisons iraniennes ne sont absolument pas sûres aujourd’hui. Dabrina s’inquiète:
«Je crains pour la sécurité de mes parents s'ils devaient passer tout ce temps derrière les barreaux, surtout au vu des récentes informations concernant l’état sanitaire de la prison Evin à Téhéran».
En avril dernier, un autre chrétien iranien, enfermé dans une cellule collective et menacé par le virus, affirmait dans une lettre très encourageante combien nos prières le portaient.
Sujets de prière
- Remercions Dieu pour le ministère et l’engagement de la famille Bet-Tamraz
- Prions pour que Victor et Shamiram soient protégés de tout mal
- Prions pour que la justice iranienne revienne sur sa décision et leur accorde la liberté