Afghanistan: «Il ne reste qu'Emmanuel»

Depuis le retour des talibans, les chrétiens afghans vivent dans la peur. Certains ont fui l'Afghanistan, tandis que d'autres ont décidé de rester et de demeurer des croyants secrets, au risque de mourir pour Jésus. Ou bien de figurer parmi les victimes d'un attentat.  

Vivre par la foi, malgré la peur

Un chrétien du pays commente: «Ces attaques terroristes ont toujours été une réalité pour nous. Ce n'est pas une question de "si", mais de "quand". Et quand cela arrive, nous ne sommes pas prêts à faire face. C'est toujours une pensée terrifiante: nous avons peur, et c'est seulement par la grâce et la miséricorde de Dieu que nous sommes capables de continuer.»

Les chrétiens ont été déçus et se sont sentis abandonnés par ceux qui étaient censés les protéger: les troupes étrangères et le gouvernement. Ils savaient que ce jour allait arriver. Ils s’y étaient préparés. Cela n’enlève rien à leur déception. «Mais le peuple afghan est un peuple combattant, explique notre source locale. Nos vies ont été transformées par cette brève parenthèse durant laquelle nous avons goûté à la liberté et avons eu accès à l'éducation. Oui, il y a ceux qui sont paralysés par la peur, oui il y a ceux qui baissent les bras. Mais il y aura toujours ceux d'entre nous qui ont lu, dont l'esprit a été ouvert par l'éducation. Les frontières de notre pensée ont été repoussées!»

Priez pour nous! 

Notre contact poursuit: «Nous menons le même combat que nos parents et grands-parents: celui pour le droit d'apprendre, le droit d'être, la liberté de rêver et la liberté de culte. S'il vous plaît, soyez avec nous!» 

Il témoigne: 

«Tous les coreligionnaires à qui je parle ne demandent qu'une chose, la prière. Toute protection terrestre leur a été enlevée. Il ne reste qu'Emmanuel: Dieu avec nous!»