Dirigée par des religieux islamiques chiites, la République islamique d’Iran rejette toute influence de l’Occident, qu’elle estime lié au christianisme.
La République islamique d’Iran est un régime autoritaire. Élu en 2021, le président Ebrahim Raisi conduit une politique ultra-conservatrice sous la direction de l’ayatollah Ali Khamenei. En septembre 2022, un large mouvement de contestation populaire a secoué l’Iran après la mort de la jeune femme Mahsa Amini, suite à son arrestation par la police des mœurs. Le régime a répondu en arrêtant des milliers de manifestants et en en exécutant sept. Les chrétiens sont intensément persécutés dans cette république islamique dirigée par l’ayatollah Ali Khamenei.
L’Église iranienne est formée d’églises historiques (arméniennes et assyriennes), d’anciens musulmans convertis et de communautés non traditionnelles comme les protestants évangéliques. Les Églises arméniennes et assyriennes sont reconnues et protégées par l’État mais on une liberté limitée et leurs membres sont traités en citoyens de seconde classe. Ces derniers sont les plus persécutés. Les églises officielles leur étant interdites, ils se réunissent en privé en « églises de maison ». Ils s’exposent ainsi à des raids de police, des arrestations et des condamnations à de lourdes peines de prison. Le gouvernement les accuse d’être à la solde de l’Occident et de miner la culture islamique du pays. Les responsables chrétiens sont arrêtés, jugés et condamnés à de lourdes peines de prison pour « atteinte à la sécurité nationale ».
En raison d’un texte pénal très vague, les chrétiens se retrouvent vulnérables aux accusations mensongères. Les autorités arrêtent et poursuivent les membres de groupes de chrétiens convertis qui doivent subir de longues peines de prison pour «crimes contre la sécurité nationale».
La situation en Iran est restée largement inchangée – malgré la libération de chrétiens condamnés au début de la période de rapport, une nouvelle vague d'arrestations massives a eu lieu en juillet 2023. La vie dans la République islamique continue d'être difficile pour les croyants; les convertis fréquentent des églises clandestines en courant des risques incroyables. Mais Dieu continue de travailler et d'agir parmi son peuple dans ce pays et de faire grandir l'Église en Iran.
Malgré l’imposant contrôle gouvernemental, les chrétiens arrivent plus facilement à se rencontrer et à organiser des cultes en secret dans les villes que dans les zones rurales.
L’Église s’est implantée en Iran au cours des premiers siècles. Elle a décliné au VIIe siècle avec l’arrivée de l’islam, mais elle a tout de même survécu jusqu’à aujourd’hui. Le protestantisme a fait son entrée dans le pays aux XVIIIe et XIXe siècles, grâce à l’arrivée de missionnaires. Ces dernières années, le nombre de musulmans qui se sont convertis au christianisme a tellement augmenté que le gouvernement a pris des mesures pour tenter d’enrayer ce mouvement (surveillance, arrestations, menaces…).
Bahaïs, musulmans sunnites et soufis.
Mars 2024 - Shahab Shahi, qui a passé quatre mois en prison en 2019, de nouveau inculpé pour «propagande contre l'État».
Avril 2024 - Mina Khajavi, musulmane iranienne convertie au christianisme, est en prison à cause de sa foi, malgré ses graves problèmes de santé.
Mars 2024 - Laleh Saati, 45 ans, a été condamnée à deux ans de prison pour avoir «agi contre la sécurité nationale en se connectant avec des organisations chrétiennes sionistes.»